Brevet de chronique

​Une chose est sûre, c’est qu’on ne pourra jamais nier le fait qu’il est un domaine qui, malgré le bousin Covidic de mes genoux actuel, se porte à merveille – outre la progression exponentielle de la fortune de nos chers patrons pingouins du CAC 40, j’entends… J'ai nommé la connerie humaine. Si, si, c’est possible. Même que je viens de m’en prendre une dose puissance 12 000 dans la tronche, pas plus tard que ce matin, en allant naïvement faire mon plein de courses au supermarché du coin. Oui, je sais, c’est mal. Sauf que mon potager préféré rechigne encore à faire pousser du PQ, de la binouze et autre nécessaire à Ti-punch qui va bien, le vilain. Pour ce qui est des fruits et légumes, repassez dans deux mois, m’est avis que ça devrait le faire, si toutefois les limaces et pioupious du quartier daignent m’en laisser une part, bien sûr. C’est qu’ils sont vifs, les loulous ! 

​Bref. Vous ne devinerez jamais ce que j’ai vu trôner, de mes yeux farcis à l’hallu, sur l’étal du rayon bio, savamment empaqueté sous un monceau de plastique à ouverture dite « facile ». Je vous le donne en mille : six pauvres tranches de banane pré-épluchées !!! Je vous jure que c’est vrai. On en est là, donc. Avec des décideurs, des vrais, des chefs de projets, qui en arrivent à essayer de nous faire croire que c’est quand même plus pratique comme ça. Que c’est sale, une peau de banane. Sans compter le risque de chute, inhérent à la fourberie de son caractère hautement glissant, si par mégarde elle venait à tomber au sol. Pas le moment de se péter la guibole, non plus, vue la panade hospitalière en cours. Il est con, lui !!! Le fait est que j’étais déjà archi contre la carotte râpée industrielle, par principe, mais alors là, j’avoue, c’est le pompon ! J’imagine même pas les tonnes de conservateurs qu’ils se doivent d’injecter à la chose, en plus, pour lui éviter de noircir à la première heure. Bio, cela va sans dire… Sans déconner, y’a quoi de plus facile à éplucher qu’une banane, sur cette terre ? Je suis même persuadé qu’on met plus de temps à décalotter leur foutu emballage, et à le jeter à la mer pour nourrir les dauphins, t’as qu’à voir. 

Non vraiment, on est bon, là. Perso, j’en serais quasi à mettre un pion sur la prochaine étape vouée à nous apprendre à consommer moderne, avec des aliments prémâchés, à digérer sur place, dans des toilettes à usage unique ; en plastique véritable bien sûr. Cette chroniquette de printemps faisant office de brevet, j’y tiens. S’agirait de penser à assurer ses arrières, dans ce monde de barges.

Sur ce, à bon entendeur, la bise à vous !