Alors, vous l’avez vu, ou pas, ce petit bijou de photographie, tout droit sorti des bureaux de l’Elysée ? Ce cliché noir et blanc, sublime et confondant de réalisme, qui montre notre valeureux président, gants de boxe aux poings, en train de dérouiller méchamment un sac de frappe ?
Il y a tout, dans ce tirage : la virilité, la hargne, la force, la beauté, la classe, l’art de la guerre, du combat, la sueur, la technique, la détermination ; la puissance d’un bras veineux, musculeux, irréductible, qui transperce d’un franc direct la garde adverse pour envoyer la vermine au tapis. L’œil du tigre à la française, par excellence, qui ne lâche jamais sa proie. On ne rigole plus, là. Le gars n’est pas chef des armées pour rien, je vous le dis ! Il s’entraîne et travaille d’arrache pied pour, au besoin, être en mesure de parer à toutes sortes d’éventualités fâcheuses qui se permettraient de chercher des noises à la France. On ne le voit pas là, mais il a, paraît-il, le high-kick tout aussi ravageur que sa droite. Avis aux petits malins, qui s’aviseraient de lui manquer de respect.
Le message est clair, maintenant que l’on sait à qui on a affaire. Moi qui le croyais gringalet, ce cachotier, à toujours vouloir planquer ses gros bras sous des costards à la facture impeccable, me voilà rassuré. Poutine, la dette, le chômage, le terrorisme, les fainéants d’assistés – qui font rien qu’à ruiner le pays –, le RN, l’inflation, la délinquance, la crise climatique, n’ont plus qu’à bien se tenir. Manu veille, prêt à décocher ses patates de forains bon chic bon genre à qui n’en veut. Quitte à régler ces foutus défis et désaccords par combats de MMA interposés, d’homme à homme, à même l’octogone. Manu n’a peur de rien, qu’on se le dise. Et même si, malgré sa préparation physique sans faille, il arrivait à prendre un vicieux mauvais coup, avant d’en venir à knock-outer son adversaire une bonne fois pour toute – un nez pété ou un brushing grièvement déchevelé ; ça arrive même aux meilleurs –, il pourrait compter sur le talent de son ancien ministre de la santé, fraîchement reconverti en chirurgien plasticien, pour lui retailler le portrait façon James Dean. Sûr qu’avec une équipe pareille, on est à l’abri de tout ; ridicule compris…
Sur ce, à bon entendeur, la bise à vous !