Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 janvier 2021 3 06 /01 /janvier /2021 16:54

La mode serait donc à la fake news, tendance grossière et complotiste. Ça fleurirait de partout, à ce qu’on dit, comme des p’tits pains enfarinés aux pesticides, par des usiniers vaguement aromatisés au statut de boulangers. Un fléau de taille qui, telle la peste, envahirait la toile, en se faisant un malin plaisir de falsifier la vérité vraie, telle qu’elle est amenée à se tramer au sein de notre doux monde de barges. Un venin avilissant tout sur son passage. Détournant, sans l’once d’un chouïa de scrupule, la bonne parole médiatico-politique en marche, histoire de semer le trouble dans l’esprit du quidam lambda, comme vous et moi. De lui laisser présumer que les grandes instances du pays déraillent. Qu’il s’agirait, alors, de se méfier de tout ce qui ne viendrait pas de la sphère médiatique en place, sous peine de se faire laver le cerveau par toute une clique de marchands de tapis, à l’extrémisme ravageur. Le mensonge est partout, ma brave dame, en ces sinistres temps de guerre, et tous les moyens sont bons pour décrédibiliser le bon sens et la vertu ruisselante de notre dieu à tous : le capitalisme. Une salade qui se répandrait à la vitesse d’un clic de pouce au galop, dans toutes les poches et chaumières de France. Encore plus fissa qu’autour du zinc d’un bout de troquet, ou d’un terrain de pétanque, posé sur la place ombragée d’un p’tit village, fleurant bon la garrigue, la convivialité et la cigale. Oui je sais, c’est pas l’époque ; ni pour l’un ni pour l’autre, du reste. Désolé. Mais c’est pour dire… Moralité : prudence, donc, et ce, à tous les étages chargés de nous informer. 

 

Alors oui, c’est vrai qu’on y raconte pas mal de connerie, sur le Net. Presque autant que dans la vraie vie, même, c’est vous dire ! Qu’il est le terrain privilégié de ces brassées de théories fumeuses fusant, tel l’éclair, pour s’insinuer en masse dans des millions de cerveaux pour qui, bien souvent, la raison est accordée au dernier qui a parlé. Sauf que, d’aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été le cas, dans l’histoire, de mentir aux peuples, sans qu’on en fasse tout un foin pour autant. Perso, la première vraie fake news dont j’ai été la victime, et qui, mine de rien, continue tranquillou son p’tit bonhomme de chemin, dans la trogne des bambins de tous bords, ça a été le Père Noël. Une conjuration sociétale de taille, quand on y pense ! Accrédité par tout le monde. Je suis sans doute trop sensible, hein, je dis pas, mais je me souviens encore très bien du mal de chien que ça m’a fait, le jour où j’ai appris que c’était du pipeau, l’histoire du barbu à cadeaux. C’est pile ce jour-là, que j’ai perdu mon innocence de gamin. Car d’un coup, l’équation visant à m’apprendre la vie virait à l’inconnue multiple et potentiellement vérolée. On nous enseignait de la merde, en fait, et cela jusqu’à l’école, où on se permettait même d’inviter des pantins habillés en rouge, histoire de perpétuer la manipulation. J’étais outré. Pas demain la veille que je me referais avoir par les blablas pseudos divins d’un barbu illustré, à l’avenir. 

 

L’école, toujours elle, qui m’a également inculqué que seule l’espèce humaine était douée d’intelligence. Et encore, à quelques années prèsil n’y en aurait eu que pour les mâles blancs, et basta ! J’ai aussi appris à réciter que les nouveaux nés ne souffraient pas, faute de système névralgique fonctionnel. Qu’on pouvait donc les opérer sans anesthésiant… – je vous jure que c’est vrai ! – Et puis quoi, encore ?

 

La liste est longue, et j’ai tendance à tout oublier. Place aux médias, donc, et à la parole politique de l’époque Tchernobyl. Un grand moment, ça aussi. Aux armes de destruction massive irakiennes. Et j’en passe… Des vertes et bien plus dures à avaler, par paquets de communiqués mielleux et mensongers ; à vomir. Et il n’y avait pas Internet, alors, à ce que je sache. Mais au moins, quand on racontait une connerie, on s’entendait la dire. À l’ancienne. C’était rassurant, en somme. Alors que là, entre nous soit susurré, c’est un peu le brouhaha, quand même, depuis que n’importe qui peu donner son avis à tout le monde. Si ça continue, faudra que ça cesse ! 

 

À bon entendeur, la bise de bonne année à vous !!! Y’a du taf, je sais, mais ça vaut le coup…

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Chroniques d'un lambda écrivant.
  • : Chroniques du quotidien d'un lambda écrivant.
  • Contact

Recherche

Liens